Comment arracher les bardeaux d’un toit
Comment arracher les bardeaux d’un toit
Mise en garde : soyez vigilants lorsque vous travaillez sur un toit en pente. En cas de doute sur votre capacité à travailler en hauteur en toute sécurité, faites appel à un professionnel qualifié.
Vous avez un vieux toit de bardeaux, ou du moins un toit qui doit être remplacé et vous songez à retirer les anciens bardeaux? Les étapes du processus d’enlèvement des bardeaux sont expliquées en détail ci-dessous.
Étape 1 : déterminez si les bardeaux existants doivent être retirés. En cas de doute, un entrepreneur expérimenté saura vous aider à décider s’il vaut mieux arracher les bardeaux en place ou poser les nouveaux bardeaux par-dessus les anciens.
Depuis longtemps, les couvreurs installent sans problème de nouveaux bardeaux par-dessus les anciens. Il faut donc vous demander si l’arrachage des bardeaux d’asphalte est nécessaire dans votre cas. On nous demande fréquemment si superposer deux couches de bardeaux peut poser problème. La réponse : pas forcément. Si votre toit est bien construit et si les anciens bardeaux sont demeurés relativement plats, on peut envisager de les laisser en place.
Toutefois, l’approche la plus courante est d’arracher les anciens bardeaux. Cette approche comporte certains avantages :
- L’arrachage vous donne l’occasion d’inspecter le platelage de votre toit, de repérer tout signe de pourriture ou d’affaissement et d’effectuer les réparations nécessaires avant d’installer votre nouvelle couverture.
- La garantie limitée de certains fabricants de bardeau peut exiger l’enlèvement préalable de l’ancienne couverture de bardeaux.
- Certaines propriétés des bardeaux (par exemple la résistance aux chocs) ne peuvent être évaluées que lorsque ces derniers sont installés directement sur le platelage. Ainsi, une couche de vieux bardeaux pourrait affecter la performance des nouveaux.
- Enfin, les nouveaux bardeaux posés directement sur le platelage sont plus susceptibles de paraître lisses, uniformes et plats.
Même si le retrait des bardeaux d’asphalte requiert moins de connaissances techniques et de formation que la pose de nouveaux bardeaux, la tâche n’en demeure pas moins ardue. Même si les travaux difficiles ne vous font pas peur, n’oubliez pas que vous devrez monter sur une surface en pente et utiliser des outils que vous n’avez peut-être jamais appris à utiliser.
La première étape sera donc probablement d’appeler un entrepreneur qualifié pour réaliser les travaux. En fait, il est fort probable que les devis obtenus pour la pose de votre nouvelle toiture incluent le coût de l’arrachage des bardeaux existants. Bien sûr, vous économiseriez quelques dollars en le faisant vous-même, mais en plus de fournir des efforts physiques considérables, il vous faudrait aussi coordonner parfaitement les étapes d’arrachage et de pose afin de ne pas laisser votre platelage exposé aux intempéries. C’est pourquoi la prochaine étape consiste à vous assurer que les matériaux neufs sont prêts au bon moment.
Étape 2 : assurez-vous que les matériaux nécessaires à la réalisation du nouveau toit soient prêts et déjà sur place. Ainsi, votre toit sera exposé aux intempéries le moins longtemps possible.
Au revoir vieux toit, bonjour nouveau toit, n’est-ce pas? Même si cela semble aller de soi, il n’est pas rare que des propriétaires pressés oublient de planifier leur approvisionnement et se retrouvent dans une fâcheuse situation. Voici la marche à suivre : assurez-vous que les matériaux de votre nouveau toit sont livrés et prêts à être installés, mais aussi que la main-d’œuvre nécessaire est disponible, avant de commencer à arracher l’ancienne couverture.
Que vous planifiiez poser vous-même vos nouveaux bardeaux ou que vous fassiez affaire avec un couvreur, il faut éviter de laisser votre platelage exposé entre les phases d’arrachage et de pose. Il vous faudra peut-être vous adapter à la dernière minute en cas de conditions météo défavorables ou de prolongement imprévu de l’étape de l’arrachage.
Étape 3 : planifiez la mise au rebut des anciens bardeaux en disposant un conteneur à déchets à proximité. Vous devrez aussi couvrir d’une bâche le terrain sous l’avant-toit pour récupérer tout débris tombé du toit.
Comme l’indique la mise en garde au début du présent article, soyez vigilants lorsque vous travaillez sur un toit en pente. En cas de doute sur votre capacité à travailler en hauteur en toute sécurité, faites appel à un professionnel qualifié qui connait et respecte les normes de sécurité en vigueur.
Une des principales règles de sécurité à respecter lors de l’arrachage de vieux bardeaux est d’éviter l’encombrement. Les amas de bardeaux arrachés rendent les déplacements difficiles sur le toit. De plus, les bardeaux en place ne se soulèvent pas toujours facilement. Attention lorsque vous poussez pour les soulever : s’ils cèdent subitement, vous pourriez être projeté en avant.
Pour maintenir le chantier dans un état sécuritaire et praticable, placez le conteneur à déchets à un endroit facilement accessible, afin que les débris puissent simplement glisser vers lui. Contactez votre fournisseur de service de gestion des déchets pour réserver votre conteneur.
Lorsque vous enlèverez les bardeaux, ils ne se détacheront pas nettement comme le ferait un vieux tapis. Ils formeront sans doute plutôt des galettes de différents formats. De petits morceaux voleront de tous les côtés. Malgré vos efforts pour tout envoyer dans le conteneur, certains débris glisseront et s’envoleront dans toutes les directions. Par temps venteux, ils risquent d’atterrir encore plus loin.
Par précaution, il vaut mieux couvrir le terrain situé sous les avant-toits avec des bâches ou des panneaux de contreplaqué. En plus de protéger la pelouse, les murs de la maison, les platebandes et l’aménagement paysager, cela accélérera l’étape du nettoyage.
Étape 4 : préparez vos outils. Une pelle carrée peut faire l’affaire, mais il existe une sorte de pelle modifiée spécialement conçue pour l’arrachage des bardeaux.
Si vous voulez faire l’arrachage vous-même, vous pouvez utiliser une pelle carrée ordinaire, mais le meilleur outil est une sorte de pelle modifiée spécialement conçue pour cet usage. Sa bordure avant est dentelée pour une meilleure prise sur les clous et son dos est surélevé, pour accroître l’effet de levier et faciliter le soulèvement des bardeaux. C’est le principal outil dont vous aurez besoin, et puisque vous n’en avez sans doute pas sous la main, il vaut peut-être mieux faire appel à un professionnel.
En plus de cette pelle spécialisée, il vous faudra un balai, des gants de travail robustes, des lunettes de sécurité, une échelle et un petit pied-de-biche ou un marteau pour arracher les clous et les solins récalcitrants. Il vous faudra également des bâches ou quelques panneaux de contreplaqué. Oh, et n’oubliez pas d’appeler tous vos amis. Vous aurez besoin d’eux quand vous réaliserez l’ampleur de la tâche.
Étape 5 : commencez à arracher les bardeaux du côté opposé au conteneur. Poussez votre pelle sous le bord inférieur du bardeau et soulevez-le à la manière d’un levier.
Vous voici prudemment monté sur votre toit, muni de votre toute nouvelle pelle à bardeaux, vos mains protégées par de beaux gants neufs. Mais par où commencer? Chaque toit est différent et il existe une variété de géométries et de défis logistiques, mais règle générale, on commence à l’endroit le plus éloigné du conteneur à déchets. Vos déplacements sur le toit pour aller jeter les débris seront ainsi plus faciles et sécuritaires.
Il est préférable de commencer par enlever les bardeaux de faîte, avant de s’attaquer aux bardeaux adjacents. Poussez votre pelle sous le bord inférieur du bardeau, quelques rangs sous le faîte. Soulevez, et voilà! Vous venez d’arracher vos premiers bardeaux. Répétez l’opération jusqu’à ce que tous les bardeaux soient enlevés.
Étape 6 : respectez les règles de sécurité et ne transportez pas trop de bardeaux à la fois. Assurez-vous aussi de ne pas vous piéger en vous entourant de débris.
À mesure que vous avancez, vous remarquerez que le toit se remplit de débris de bardeaux et que des clous récalcitrants pointent un peu partout. Chacun de ces éléments risque de vous faire trébucher. Vous devez donc les éliminer de temps à autre pour maintenir une voie de circulation sécuritaire. N’essayez surtout pas de transporter trop de bardeaux à la fois vers le conteneur. Il est préférable de faire plusieurs allers-retours que de porter une charge trop lourde. N’oubliez pas que les bardeaux sont lourds, cinq ou six d’entre eux peuvent peser autour de 10 kilos.
Étape 7 : si vous prévoyez également d’enlever les solins, faites-le à mesure de votre progression. S’ils sont en bon état, il n’est peut-être pas nécessaire de les retirer.
Après de longs efforts de soulèvement et d’arrachage, tous vos bardeaux auront finalement cédé. À mesure de votre progression, vous devrez aussi décider de ce que vous ferez des autres éléments de la toiture, comme les évents et les solins. Le plus souvent, il est plus facile d’arracher les solins en même temps que les bardeaux, surtout si vous n’êtes pas un professionnel, car ils risquent fort d’être endommagés en cours de route. Si vos solins sont en bon état et vous souhaitez les réutiliser, soulevez-les à l’aide d’un petit pied-de-biche ou d’un marteau pour ne pas trop les endommager.
Étape 8 : si votre toit est muni d’un protecteur contre la glace et l’eau, vous ne pourrez pas l’enlever. Vous pouvez soit l’enlever en remplaçant le platelage sous-jacent, soit appliquer un nouveau protecteur contre la glace et l’eau par-dessus.
Auparavant, l’arrachage d’une toiture de bardeaux était plutôt simple : on enlevait les bardeaux, la sous-couche de feutre et enfin les solins. Mais il y a une trentaine d’années, l’industrie de la toiture a vu émerger les protecteurs autoadhésifs contre la glace et l’eau, surtout dans les régions nordiques. Ces membranes adhèrent au platelage et sont typiquement installées sur une largeur d’un ou deux mètres le long de l’avant-toit. La difficulté est qu’elles adhèrent très bien au platelage, d’autant plus qu’au fil des étés, la chaleur les soude aux panneaux de contreplaqué ou de copeaux orientés du substrat. Ces membranes ne peuvent donc pas être soulevées avec une simple pelle à bardeaux.
Deux choix s’offrent à vous : découper et remplacer les sections de contreplaqué sous-jacentes, ou laisser la membrane en place, sous la nouvelle couverture. Si vous choisissez la seconde approche, il vous faudra installer un nouveau protecteur contre la glace et l’eau, car l’ancien aura perdu son étanchéité lors de l’arrachage des clous. Voici un conseil : pour atténuer l’effet de relief créé par les deux épaisseurs de membrane superposées, installer la nouvelle un peu plus haut que l’ancienne pour éviter que leurs rebords soient alignés. Les membranes ainsi décalées, leur démarcation sera beaucoup moins visible sous les nouveaux bardeaux.
Étape 9 : nettoyez les alentours de votre maison à l’aide d’un balai magnétique afin d’éliminer tous les clous.
Après avoir suivi toutes les étapes ci-dessus, votre platelage devrait être dégagé et prêt à recevoir vos nouveaux bardeaux IKO. N’oubliez pas de nettoyer les alentours de la maison à l’aide d’un balai magnétique afin d’éliminer les clous égarés. Ainsi, votre tondeuse ne les projettera pas au loin la prochaine fois que vous l’utiliserez. Vous éviterez aussi de vous blesser en marchant pieds nus par un beau jour d’été (peut-être en parlant de votre nouvelle toiture avec vos voisins).
Un couvreur qualifié et réputé saura vous aider à vous débarrasser des vieux bardeaux et à poser les nouveaux. Pour trouver un entrepreneur-couvreur professionnel près de chez vous, fiez-vous à notre localisateur d’entrepreneur.